Les messages forts du syndicat.
Reçue le 25 janvier par le Premier ministre Gabriel Attal, la CFE-CGC a fait valoir ses revendications en termes de pouvoir d’achat, d’emploi des seniors, de transition écologique et de conditionnalité des aides aux entreprises.
Contact établi entre la CFE-CGC et le nouveau locataire de Matignon. Dans le cadre des entretiens engagés par le Premier ministre avec « les forces vives de la nation », la délégation CFE-CGC a été reçue par Gabriel Attal le jeudi 25 janvier. L’occasion pour François Hommeril (à droite sur la photo), président confédéral, accompagné de Jean-François Foucard ( à gauche sur la photo, secrétaire national aux parcours professionnels) et Madeleine Gilbert (au centre sur la photo, secrétaire nationale à la transition vers un monde durable), de faire valoir ses analyses en vue des prochaines échéances de l’agenda social.
« Je lui ai tout d’abord parlé de la CFE-CGC, de sa spécificité, de sa progression régulière dans le champ syndical, de ses bons résultats enregistrés en entreprise, raconte François Hommeril. Gabriel Attal a d’ailleurs redoublé d’attention quand nous lui avons fait part que la CFE-CGC était notamment la première organisation syndicale dans bon nombre d’entreprises du CAC 40 (ndlr : Atos, AXA, BNP, Crédit agricole, Michelin, Orange, Safran, Stellantis…). »
Nous sommes prêts à partager notre connaissance du terrain et des réalités du travail dans les entreprises »
Le président confédéral a ensuite développé les grandes revendications de la CFE-CGC en matière de salaires et de pouvoir d’achat, d’emploi des seniors, de transition écologique et énergétique, de conditionnalité des aides aux entreprises ou encore de prévention des risques psychosociaux (RPS). « Si la CFE-CGC donne crédit au nouveau gouvernement d’être à l’écoute des partenaires sociaux et que nous sommes prêts à partager notre connaissance du terrain et des réalités du travail, j’ai dit à Gabriel Attal que les actions conduites par les précédentes majorités sous la présidence d’Emmanuel Macron ont eu des impacts négatifs tant au plan social qu’économique. Et qu’elles allaient, par exemple avec la dégressivité des allocations chômage, contre les intérêts des populations de l’encadrement, générant chez celles-ci une perte de motivation et de confiance alors qu’elles contribuent largement à tirer l’économie vers le haut. »
Accompagné de deux collaborateurs dont son conseiller social, Yann-Gaël Amghar, le chef du gouvernement n’a pas livré d’informations précises sur les prochains travaux avec les partenaires sociaux, s’agissant notamment de la nouvelle réforme du marché du travail évoquée par le président de la République. « On devine aisément que les marges de manœuvre du Premier ministre sont de toute façon extrêmement réduites », analyse François Hommeril.
LUTTER CONTRE L’ÉCRASEMENT DES GRILLES SALARIALES
Sur le pouvoir d’achat, le Premier ministre a fait part de son inquiétude quant à « la smicardisation » du pays. « Nous lui avons indiqué que pour la CFE-CGC, ce phénomène à l’œuvre n’était que la conséquence de 25 ans de politiques salariales avec un effet talon qui fait qu’on écrase les grilles de rémunération », souligne François Hommeril.
Alors que les organisations syndicales et patronales ont débuté une négociation nationale interprofessionnelle sur l’emploi des seniors et les parcours professionnels, la CFE-CGC a rappelé que l’objectif est de créer de la norme et d’inciter les entreprises à favoriser l’emploi des salariés dans leur dernière partie de carrière. « Il faut notamment lier tout ou partie des exonérations employeurs à des accords comprenant des dispositions en faveur de l’emploi des seniors », insiste François Hommeril.
Notons enfin qu’après Gabriel Attal, la CFE-CGC rencontrera prochainement Catherine Vautrin, la nouvelle ministre du Travail.