Suite au CCE du 28 mars, la Direction nous a présenté…
sa position concernant l’ensemble des managers de premier niveau dans le cadre de la réorganisation globale du management de l’Industrie.
Voici ses réponses aux questions que la CFE-CGC a portées en séance :
- Qu’adviendra-t-il des chefs d’équipe et des faisant fonction qui n’auront pas de rôle de superviseur dans la future organisation ? Chaque salarié concerné se verra proposer un poste en fonction des besoins de l’entreprise. La Direction saura se montrer « bienveillante » à l’égard de ces salariés.
- Comment évoluera le nombre de superviseurs en fonction de la charge dans l’entreprise ? A la hausse ou à la baisse proportionnellement à la charge.
- Un superviseur ayant une interruption dans sa fonction, devra-t-il repasser le parcours formant avant de réintégrer cette fonction ? Tout dépendra de la durée d’interruption, le salarié conserve sa qualification, mais pourra faire l’objet d’une mise à niveau si besoin.
- La formation de superviseur sera-t-elle reconnue par une qualification métallurgie comme c’est le cas aujourd’hui en PACA ? Non, ce sera une formation qualifiante Airbus reconnue en cas de mobilité au sein du Groupe en France.
- Quels sont les critères de sélection des candidats au rôle de superviseur (seuil mini d’accès…) ? Etre bon communiquant, sans critères de maîtrise de la langue anglaise, aptitudes au management et à l’excellence opérationnelle et expérience technique reconnue. (seuil d’accès mini 255 points).
- Le site de Paris-le Bourget est-il aussi concerné par ce projet ? Oui, comme tous les sites français du groupe. (Les sites allemands ne sont pas concernés à ce jour ! Le « we are one » est une notion de plus en plus abstraite !)
- Quel seront les nouveaux R&R, statut et rémunération de la nouvelle fonction de superviseur ?
Le superviseur ne sera pas assimilé à un expert mais à un manager. Spécialistes des FOD, PPS, relations sociales, SQCDP, du Gemba, du reporting… Bref, de vraies compétences managériales. La Direction reconnaît que ces tâches ne sont pas simples et nécessitent la montée en compétence par de nouveaux parcours formants.
Prime maîtrise de 7%, AI de 150 € hors politique salariale, statut 305 points minimum et statut maîtrise atelier… (Pas plus que les chefs d’équipe d’aujourd’hui !)
- Combien de personnes maximum manageront les superviseurs (intérims et sous-traitants compris) ? Un superviseur managera environ 20 personnes…Voire plus… Un superviseur ne managera pas de sous-traitants !( c’est d’ailleurs interdit !)
- Quel seront les nouveaux R&R, statut et rémunération de la nouvelle fonction de team leader ?
Le team leader reste production, il est le référent technique sur le terrain sans responsabilité managériale.
Prime 3,5%.
- Combien de personnes aura en charge chaque team leader ? « Environ 8… Pas plus de 12…! »
Considérations CFE-CGC :
Pour les points suivants soulevés par la CFE-CGC, nous sommes loin du compte !
Les agents de maîtrise et les faisant fonction actuels qui ne deviendront pas superviseurs auront une simple attention « bienveillante de la Direction », traités au cas par cas sans garantie que leur futur poste soit de niveau équivalent, sans intégration totale de leur prime maîtrise (7%)…!
Pour la CFE-CGC, la »bienveillance » prônée par la Direction est une exigence.
La revalorisation du statut de superviseur par rapport à celui de chef d’équipe est nulle et donc incohérente avec l’évolution du poste et des compétences requises.
En complément, la Direction ne traite pas le sujet porté par la CFE-CGC depuis de nombreuses années concernant la reconnaissance et la revalorisation associée des chefs de groupe dans tous les secteurs Qualité, BE, Préparation, Technicien Essai sol, Administratifs, etc.
La CFE-CGC réprouve les choix faits par la Direction dans ce qui n’est que le début des réorganisations globales du management de l’industrie à venir.
La CFE-CGC comprend que les organisations évoluent. Toutefois, les hommes et les femmes qui composent Airbus Helicopters ne doivent pas subir de dégradation de leur pouvoir d’achat au gré des nouvelles organisations.
La CFE-CGC n’accepte pas que les salariés soient la variable d’ajustement des stratégies industrielles et financières. La Direction doit revoir sa copie.